Au-delà du troupeau : comment l’EUDR redessine l’élevage bovin pour un avenir durable

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août 4, 2025

Temps de lecture 7 min.

La production de viande bovine et de produits laitiers demeure un pilier des systèmes alimentaires mondiaux, mais elle génère un coût environnemental majeur. D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’origine humaine — le bétail en étant le principal moteur. En cause : une transformation massive de l’usage des terres.

Dans des régions comme l’Amazonie, d’immenses zones forestières ont été détruites, soit pour faire place au pâturage, soit pour cultiver du soja destiné à nourrir le bétail. En tant que grand importateur de viande bovine et de soja, l’Union européenne joue un rôle central dans l’impact environnemental de ces filières. Avec l’entrée en vigueur du règlement européen sur la déforestation (EUDR), l’UE s’attaque désormais à son empreinte mondiale, en imposant des exigences strictes de traçabilité et en favorisant une transformation durable des chaînes d’approvisionnement.

EUDR : vers une nouvelle norme pour des chaînes d’approvisionnement sans déforestation

Le règlement européen sur la déforestation (EUDR) établit une obligation stricte : les entreprises doivent désormais prouver que les produits qu’elles mettent sur le marché de l’UE ne sont pas liés à la déforestation. Ce règlement s’applique à sept matières premières à haut risque — bétail, soja, café, cacao, huile de palme, caoutchouc et bois — ainsi qu’à leurs produits dérivés, notamment le bœuf, le cuir et les peaux brutes.

Pour être autorisés à la vente en Europe, ces produits doivent répondre à trois critères clés :

  • ne pas provenir de terres déboisées après le 31 décembre 2020,
  • être produits légalement,
  • et être entièrement traçables tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

En cas de non-conformité, les sanctions sont lourdes : amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel, confiscation des produits et interdiction de mise sur le marché européen.

L’EUDR constitue une opportunité majeure de repenser l’élevage bovin comme un levier de durabilité, plutôt qu’un moteur de déforestation. Bien que la mise en conformité reste encore exigeante sur le plan opérationnel, le règlement fournit un cadre clair permettant aux importateurs et fournisseurs de s’aligner sur des objectifs environnementaux ambitieux, tout en sécurisant leur accès au marché européen. Pour les acteurs les plus engagés de la filière bovine, l’EUDR représente une chance d’instaurer la confiance, de prouver leur responsabilité environnementale, et de se distinguer dans une économie mondiale de plus en plus attentive à la durabilité.

Comment l’EUDR répond aux défis de traçabilité dans les chaînes d’approvisionnement en bétail

Les chaînes d’approvisionnement en bétail sont parmi les plus complexes à cartographier : les animaux passent souvent par plusieurs exploitations, intermédiaires, marchés et abattoirs avant d’atteindre le marché européen. L’EUDR s’attaque à cette opacité en imposant une traçabilité rigoureuse et une obligation de diligence raisonnable à chaque étape.

Géolocalisation précise pour une transparence accrue

Les entreprises doivent fournir les coordonnées exactes des parcelles où le bétail a été élevé. Cette exigence permet de vérifier si ces terres ont été déboisées après le 31 décembre 2020, comblant ainsi une faille majeure dans les pratiques actuelles d’approvisionnement.

Traçabilité documentaire de bout en bout

Les opérateurs sont tenus de collecter, conserver et présenter une documentation détaillée pour chaque maillon de la chaîne – de l’élevage à l’exportation. Cette mesure vise à lutter contre les pratiques de blanchiment de bétail, qui consistent à transférer des animaux issus d’exploitations non conformes vers des structures conformes pour masquer leur origine.

    Responsabilité partagée sur toute la chaîne de valeur

    La conformité ne repose plus uniquement sur les producteurs. Les abattoirs, transformateurs et importateurs basés dans l’UE sont également tenus légalement responsables de la fiabilité des données transmises par leurs partenaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement, où qu’ils se trouvent dans le monde.

    Le numérique comme catalyseur : transformer la complexité en conformité

    Les technologies numériques s’imposent comme des leviers indispensables pour aider les chaînes d’approvisionnement bovines à répondre aux exigences de l’EUDR avec plus de rapidité, de précision et d’efficacité. Grâce à des outils tels que la surveillance satellitaire des terres, les plateformes de données centralisées ou encore l’analyse des risques assistée par l’IA, les entreprises peuvent désormais fournir des déclarations « zéro déforestation » traçables, vérifiables et entièrement documentées, sans avoir à recourir à des processus manuels chronophages.

    Dans le secteur bovin, où la traçabilité est particulièrement complexe, ces solutions apportent une valeur ajoutée majeure. Elles permettent de :

    • suivre avec précision les animaux et leurs produits dérivés tout au long de la chaîne,
    • vérifier l’origine des pâturages et détecter toute infraction à la date butoir,
    • garantir la transparence entre exploitations, abattoirs et intermédiaires,
    • et identifier proactivement les risques de non-conformité.

    En transformant des obligations complexes en processus fluides et automatisés, le numérique permet aux acteurs de la filière — éleveurs, transformateurs et importateurs — de conserver en toute confiance leur accès au marché européen, tout en alignant rentabilité et durabilité sur le long terme.

    Voir plus loin que l’étable : vers un élevage bovin durable dans un cadre réglementaire en mutation 

    L’EUDR ne vise pas à affaiblir l’élevage bovin, mais à en garantir la pérennité. En posant comme condition d’accès au marché européen une origine légale et sans déforestation, elle encourage une transformation en profondeur des pratiques d’élevage, de commercialisation et de consommation à l’échelle mondiale.

    Pour les importateurs européens, le moment est crucial. Il s’agit d’engager les partenaires en amont, d’évaluer les risques tout au long de la chaîne et de mettre en place des systèmes de traçabilité solides. Ceux qui s’adaptent dès aujourd’hui préserveront leur accès à l’un des plus grands marchés du monde.

    Car finalement, l’EUDR ne se limite pas aux forêts ou au bétail. Elle traduit une volonté plus large : celle d’ancrer le commerce international dans les valeurs de l’action climatique, de la préservation des écosystèmes et d’un développement véritablement durable.

    Comment la plateforme osapiens HUB facilite la conformité à l’EUDR dans le secteur bovin 

    Avec la plateforme osapiens HUB for EUDR, les entreprises qui importent du bœuf, du cuir ou d’autres produits dérivés du bétail peuvent garantir une conformité complète, depuis les pâturages jusqu’au produit fini. Hébergée dans le cloud, la solution automatise la collecte des données de géolocalisation, réalise des évaluations des risques pilotées par l’IA et génère une traçabilité numérique claire — y compris dans les chaînes d’approvisionnement les plus fragmentées.

    Que vous soyez un importateur multinational ou un distributeur local, osapiens HUB rend la conformité à l’EUDR fluide, fiable et pérenne. Une manière concrète de concilier performance opérationnelle et engagements durables.


    La production de viande bovine et de produits laitiers demeure un pilier des systèmes alimentaires mondiaux, mais elle génère un coût environnemental majeur. D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’origine humaine — le bétail en étant le principal moteur. En cause : une transformation massive de l’usage des terres.

    Dans des régions comme l’Amazonie, d’immenses zones forestières ont été détruites, soit pour faire place au pâturage, soit pour cultiver du soja destiné à nourrir le bétail. En tant que grand importateur de viande bovine et de soja, l’Union européenne joue un rôle central dans l’impact environnemental de ces filières. Avec l’entrée en vigueur du règlement européen sur la déforestation (EUDR), l’UE s’attaque désormais à son empreinte mondiale, en imposant des exigences strictes de traçabilité et en favorisant une transformation durable des chaînes d’approvisionnement.

    EUDR : vers une nouvelle norme pour des chaînes d’approvisionnement sans déforestation

    Le règlement européen sur la déforestation (EUDR) établit une obligation stricte : les entreprises doivent désormais prouver que les produits qu’elles mettent sur le marché de l’UE ne sont pas liés à la déforestation. Ce règlement s’applique à sept matières premières à haut risque — bétail, soja, café, cacao, huile de palme, caoutchouc et bois — ainsi qu’à leurs produits dérivés, notamment le bœuf, le cuir et les peaux brutes.

    Pour être autorisés à la vente en Europe, ces produits doivent répondre à trois critères clés :

    • ne pas provenir de terres déboisées après le 31 décembre 2020,
    • être produits légalement,
    • et être entièrement traçables tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

    En cas de non-conformité, les sanctions sont lourdes : amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel, confiscation des produits et interdiction de mise sur le marché européen.

    L’EUDR constitue une opportunité majeure de repenser l’élevage bovin comme un levier de durabilité, plutôt qu’un moteur de déforestation. Bien que la mise en conformité reste encore exigeante sur le plan opérationnel, le règlement fournit un cadre clair permettant aux importateurs et fournisseurs de s’aligner sur des objectifs environnementaux ambitieux, tout en sécurisant leur accès au marché européen. Pour les acteurs les plus engagés de la filière bovine, l’EUDR représente une chance d’instaurer la confiance, de prouver leur responsabilité environnementale, et de se distinguer dans une économie mondiale de plus en plus attentive à la durabilité.

    Comment l’EUDR répond aux défis de traçabilité dans les chaînes d’approvisionnement en bétail

    Les chaînes d’approvisionnement en bétail sont parmi les plus complexes à cartographier : les animaux passent souvent par plusieurs exploitations, intermédiaires, marchés et abattoirs avant d’atteindre le marché européen. L’EUDR s’attaque à cette opacité en imposant une traçabilité rigoureuse et une obligation de diligence raisonnable à chaque étape.

    Géolocalisation précise pour une transparence accrue

    Les entreprises doivent fournir les coordonnées exactes des parcelles où le bétail a été élevé. Cette exigence permet de vérifier si ces terres ont été déboisées après le 31 décembre 2020, comblant ainsi une faille majeure dans les pratiques actuelles d’approvisionnement.

    Traçabilité documentaire de bout en bout

    Les opérateurs sont tenus de collecter, conserver et présenter une documentation détaillée pour chaque maillon de la chaîne – de l’élevage à l’exportation. Cette mesure vise à lutter contre les pratiques de blanchiment de bétail, qui consistent à transférer des animaux issus d’exploitations non conformes vers des structures conformes pour masquer leur origine.

      Responsabilité partagée sur toute la chaîne de valeur

      La conformité ne repose plus uniquement sur les producteurs. Les abattoirs, transformateurs et importateurs basés dans l’UE sont également tenus légalement responsables de la fiabilité des données transmises par leurs partenaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement, où qu’ils se trouvent dans le monde.

      Le numérique comme catalyseur : transformer la complexité en conformité

      Les technologies numériques s’imposent comme des leviers indispensables pour aider les chaînes d’approvisionnement bovines à répondre aux exigences de l’EUDR avec plus de rapidité, de précision et d’efficacité. Grâce à des outils tels que la surveillance satellitaire des terres, les plateformes de données centralisées ou encore l’analyse des risques assistée par l’IA, les entreprises peuvent désormais fournir des déclarations « zéro déforestation » traçables, vérifiables et entièrement documentées, sans avoir à recourir à des processus manuels chronophages.

      Dans le secteur bovin, où la traçabilité est particulièrement complexe, ces solutions apportent une valeur ajoutée majeure. Elles permettent de :

      • suivre avec précision les animaux et leurs produits dérivés tout au long de la chaîne,
      • vérifier l’origine des pâturages et détecter toute infraction à la date butoir,
      • garantir la transparence entre exploitations, abattoirs et intermédiaires,
      • et identifier proactivement les risques de non-conformité.

      En transformant des obligations complexes en processus fluides et automatisés, le numérique permet aux acteurs de la filière — éleveurs, transformateurs et importateurs — de conserver en toute confiance leur accès au marché européen, tout en alignant rentabilité et durabilité sur le long terme.

      Voir plus loin que l’étable : vers un élevage bovin durable dans un cadre réglementaire en mutation 

      L’EUDR ne vise pas à affaiblir l’élevage bovin, mais à en garantir la pérennité. En posant comme condition d’accès au marché européen une origine légale et sans déforestation, elle encourage une transformation en profondeur des pratiques d’élevage, de commercialisation et de consommation à l’échelle mondiale.

      Pour les importateurs européens, le moment est crucial. Il s’agit d’engager les partenaires en amont, d’évaluer les risques tout au long de la chaîne et de mettre en place des systèmes de traçabilité solides. Ceux qui s’adaptent dès aujourd’hui préserveront leur accès à l’un des plus grands marchés du monde.

      Car finalement, l’EUDR ne se limite pas aux forêts ou au bétail. Elle traduit une volonté plus large : celle d’ancrer le commerce international dans les valeurs de l’action climatique, de la préservation des écosystèmes et d’un développement véritablement durable.

      Comment la plateforme osapiens HUB facilite la conformité à l’EUDR dans le secteur bovin 

      Avec la plateforme osapiens HUB for EUDR, les entreprises qui importent du bœuf, du cuir ou d’autres produits dérivés du bétail peuvent garantir une conformité complète, depuis les pâturages jusqu’au produit fini. Hébergée dans le cloud, la solution automatise la collecte des données de géolocalisation, réalise des évaluations des risques pilotées par l’IA et génère une traçabilité numérique claire — y compris dans les chaînes d’approvisionnement les plus fragmentées.

      Que vous soyez un importateur multinational ou un distributeur local, osapiens HUB rend la conformité à l’EUDR fluide, fiable et pérenne. Une manière concrète de concilier performance opérationnelle et engagements durables.