La CSRD expliquée : Guide du reporting de durabilité en entreprise

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août 23, 2024

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) exige des entreprises qu’elles rendent compte de divers aspects du développement durable, y compris les critères environnementaux et sociaux. Actuellement, les entreprises cotées en bourse comptant au moins 500 employés doivent soumettre un rapport pour l’exercice 2024. Cette réglementation sera progressivement élargie l’année prochaine et concernera les petites entreprises à partir de janvier 2025.

Un reporting de durabilité transparent

La demande d’informations transparentes et fiables sur les performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des entreprises ne cesse de croître. Celles soumises à la CSRD doivent fournir des informations ESG spécifiques ainsi qu’un compte rendu détaillé des mesures déjà mises en œuvre, garantissant ainsi une transparence totale. Cela permet aux parties prenantes, comme les investisseurs et les clients, d’évaluer les activités de l’entreprise de manière éclairée.

Pour se conformer à la CSRD, les entreprises doivent respecter les normes européennes de reporting en matière de durabilité (ESRS), qui définissent les informations à divulguer et les méthodologies à suivre. Le Groupe consultatif européen sur l’information financière (EFRAG) a publié des directives clés pour aider les entreprises à améliorer la qualité de leur reporting de durabilité. Cet article de blog résume les étapes essentielles à suivre.

Les trois étapes du reporting de durabilité

Pour préparer un rapport de durabilité, les entreprises doivent recueillir une quantité considérable de données, tant en interne qu’auprès de leurs parties prenantes. Ce processus se déroule en trois étapes, avant que ces informations ne soient compilées dans le rapport de durabilité final.

Les données internes incluent les IRO (Impacts, Risques, Opportunités), qui sont des points clés pouvant avoir un effet positif ou négatif sur l’environnement, ou qui présentent des risques ou des opportunités pour améliorer la durabilité. Ces IRO peuvent concerner des aspects tels que l’utilisation de l’eau, la consommation d’énergie ou les projets de conservation soutenus par l’entreprise. L’identification de ces IRO est un processus complexe nécessitant des ressources importantes. Grâce à la solution logicielle osapiens HUB for CSRD, les entreprises ont accès à plus de 300 modèles d’IRO prédéfinis, simplifiant ainsi considérablement ce processus. En outre, il est crucial de collecter des données provenant des fournisseurs et partenaires, notamment pour évaluer les émissions liées au transport et à la production.

Les IRO pertinents pour l’entreprise doivent ensuite faire l’objet d’une évaluation minutieuse. Suite à cette évaluation, la solution logicielle osapiens génère automatiquement un score permettant de déterminer la matérialité de chaque IRO. Les IRO matériels sont ceux qui dépassent une valeur seuil et qui ont donc un impact positif ou négatif significatif, ou qui représentent une opportunité ou un risque financier important. Il faut tenir compte à la fois des activités propres de l’entreprise et de celles de la chaîne de valeur, qu’elles soient en amont ou en aval.

Les deux dimensions de la double matérialité

La double matérialité est la première étape et un concept clé du reporting de durabilité. Elle comporte deux dimensions : l’impact environnemental et social et la matérialité financière.

La matérialité d’impact se concentre sur les effets positifs et négatifs des activités, produits et services d’une entreprise sur l’environnement et la société. Par exemple, si une entreprise est impliquée dans la pêche et contribue à la surpêche, elle met en péril les stocks de poissons. Cette surpêche menace la biodiversité et réduit la capacité des océans à absorber le CO2, ce qui signifie que les activités de l’entreprise ont un impact environnemental négatif.

La matérialité financière, quant à elle, évalue comment les enjeux de durabilité influencent les performances économiques de l’entreprise. Elle identifie les risques et les opportunités qui affectent la situation financière, la liquidité et le coût du capital. Par exemple, la diminution des stocks de poissons, un facteur environnemental externe, entraînerait une baisse des bénéfices de l’entreprise en raison d’une réduction de l’offre de poissons à vendre.

Préparation du rapport de durabilité

À des fins de reporting, les IRO collectés sont reliés aux stratégies, mesures et objectifs établis, ainsi qu’aux exigences de divulgation. Les indicateurs clés de performance (ICP) servent de mesures pour suivre les progrès vers les principaux objectifs de réussite et de performance de l’entreprise. Le logiciel d’osapiens offre une vue d’ensemble des ICP et des points de données pertinents, simplifiant la gestion des données grâce à une collecte automatisée.

La solution logicielle d’osapiens, automatise les aspects de la conformité qui peuvent l’être, réduisant ainsi les efforts manuels requis du personnel. Le rapport est généré automatiquement dans le format approprié. Le format électronique unique européen (ESEF) est un standard pour les rapports financiers des entreprises à travers l’UE. Notre solution logicielle propose un processus sécurisé et simplifié, de la validation à la soumission du rapport de durabilité au format ESEF, permettant ainsi de gagner du temps et de réduire considérablement la charge administrative.


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