Café et déforestation : comment l’EUDR redéfinit les règles du jeu pour le secteur mondial

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août 4, 2025

Temps de lecture 7 min.

Parmi les produits agricoles les plus consommés au monde, le café occupe une place à part — à la fois emblème culturel et moteur économique pour des millions de petits producteurs. Mais derrière chaque tasse se cache une réalité plus complexe : la culture du café est étroitement liée à des écosystèmes tropicaux parmi les plus riches en biodiversité, situés notamment en Amazonie, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est. Or, l’expansion des plantations de café figure parmi les principaux moteurs de la déforestation dans ces régions. Le remplacement des forêts primaires par des monocultures compromet la santé des sols, détruit des habitats fragiles, perturbe les équilibres climatiques et fragilise les communautés locales. Face à ces enjeux, l’Union européenne change de cap. Avec l’adoption du Règlement sur la déforestation (EUDR), elle impose de nouvelles règles strictes pour s’assurer que les produits commercialisés sur son territoire — café compris — ne soient plus associés à la destruction des forêts. Pour le secteur du café, l’EUDR marque un tournant décisif.

Pourquoi le café est-il dans le viseur de l’EUDR ?

Le café n’est pas une marchandise comme les autres : il fait l’objet d’une passion mondiale, mais soulève également de sérieuses préoccupations environnementales. Entre 1990 et 2020, plus de 420 millions d’hectares de forêts ont disparu dans le monde — soit une superficie supérieure à celle de l’Union européenne. Dans des pays producteurs comme le Brésil, la Colombie ou le Vietnam, l’expansion des plantations de café s’est souvent faite au détriment des forêts tropicales, pour répondre à une demande internationale en constante croissance. Avec l’EUDR, l’Union européenne entend inverser cette dynamique. Le texte impose aux entreprises des obligations strictes en matière de traçabilité et d’évaluation des risques : elles doivent désormais démontrer que le café mis sur le marché européen n’est pas lié à la déforestation et qu’il a été récolté légalement, conformément aux lois du pays d’origine.

Conformité en action : ce que les entreprises du secteur du café doivent mettre en place

Le règlement EUDR impose aux opérateurs et grands négociants de l’UE un processus de diligence raisonnable en trois étapes :

  1. Assurer la traçabilité des grains
    Les entreprises doivent collecter des informations détaillées sur leurs produits, notamment le type, l’origine, la quantité et le code NC, ainsi que des données de géolocalisation (coordonnées ou polygones) pour chaque parcelle de terre. Elles doivent également fournir des documents juridiques prouvant le respect des lois en matière d’environnement, de travail et d’utilisation des terres.
  2. Évaluer les risques
    En s’appuyant sur des cartes de déforestation, des images satellites et des rapports indépendants, les entreprises doivent analyser les risques potentiels de déforestation ou d’illégalité dans leur chaîne d’approvisionnement. Cela inclut également une évaluation du comportement des fournisseurs et du contexte local.
  3. Atténuer les risques identifiés
    Si un risque plus que négligeable est détecté, des mesures doivent être prises avant toute mise sur le marché. Cela peut inclure :
    • la formation ou l’accompagnement des fournisseurs,
    • des audits tiers ou certifications reconnues,
    • ou le changement de fournisseur au profit de sources vérifiées.

Chaque action mise en œuvre doit être documentée pour prouver la conformité aux autorités compétentes.

Défis spécifiques aux chaînes d’approvisionnement du café

La mise en conformité représente un défi particulièrement complexe pour le secteur du café. La majorité de la production mondiale repose sur de petits exploitants, qui ne disposent pas toujours des outils, technologies ou compétences nécessaires pour fournir des données géolocalisées précises ou les documents juridiques exigés. La traçabilité s’en trouve d’autant plus compliquée que les grains de café sont fréquemment mélangés au cours des étapes de transformation, rendant le suivi des lots extrêmement difficile.

À ces obstacles s’ajoutent :

  • un manque d’infrastructures numériques dans de nombreuses régions productrices ;
  • un accès limité à des services de certification ou d’audit à un coût abordable ;
  • des coûts initiaux de mise en conformité élevés, sans garantie de retour sur investissement.

Sans un accompagnement ciblé et une collaboration renforcée avec les acteurs locaux, les petits producteurs risquent à terme d’être exclus des marchés européens.

De l’obligation à l’opportunité

Malgré les nombreux défis, l’EUDR peut devenir un levier de transformation positive pour le secteur du café. Les entreprises qui s’engagent de manière proactive dans la mise en conformité ont l’opportunité de renforcer la transparence de leur chaîne d’approvisionnement, d’accéder à des marchés sensibles aux enjeux de durabilité et d’améliorer la réputation de leur marque. La demande des consommateurs pour des produits issus de sources éthiques ne cesse de croître — et le café n’échappe pas à cette tendance.

Pour les petits exploitants, l’intégration dans des chaînes d’approvisionnement vérifiées peut ouvrir la voie à des bénéfices durables : meilleurs prix, partenariats commerciaux plus stables, et résilience accrue face aux aléas climatiques et économiques.

Pourquoi la technologie est-elle essentielle ?

La conformité manuelle n’est tout simplement pas viable à grande échelle. Le niveau d’exigence imposé par l’EUDR — en matière de traçabilité, de documentation et d’évaluation des risques — rend indispensable le recours à des solutions numériques. De la surveillance satellitaire à la génération automatisée de rapports, en passant par la collaboration en temps réel avec les fournisseurs, la technologie permet de répondre à ces obligations sans nuire à l’efficacité opérationnelle.

Les solutions numériques présentent des avantages majeurs :

  • Traçabilité complète, de la ferme au port, grâce aux outils géospatiaux et à la cartographie GPS
  • Analyse des risques et documentation automatisées, réduisant considérablement la charge administrative
  • Collaboration fluide et instantanée tout au long des chaînes d’approvisionnement mondiales

osapiens : accompagner le secteur du café avec une technologie évolutive

osapiens HUB for EUDR a été spécialement conçu pour répondre aux défis de la conformité en matière de déforestation dans des chaînes d’approvisionnement aussi complexes que celle du café. Il permet aux entreprises d’intégrer des données en temps réel, d’automatiser l’évaluation des risques et de gérer l’ensemble de la documentation requise, le tout via une plateforme robuste et évolutive.

De la collecte des données de géolocalisation à l’identification des fournisseurs à risque, jusqu’à la génération des rapports de diligence raisonnable, osapiens transforme une obligation réglementaire en un levier stratégique. En plaçant la transparence et l’efficacité au cœur de sa solution, osapiens permet aux entreprises de garantir non seulement leur conformité à l’EUDR, mais aussi la cohérence avec leurs objectifs de durabilité et de performance commerciale.

L’avenir du café est transparent

L’EUDR ne représente pas seulement un changement réglementaire : il marque une transformation en profondeur du secteur du café. Il pousse les entreprises à repenser leurs pratiques d’approvisionnement, de traçabilité et de certification, tout en leur offrant l’opportunité d’agir concrètement en faveur de la planète. Avec les bons outils technologiques et les bons partenariats, la conformité ne se limite plus à une simple formalité. Elle peut devenir le point de départ d’une chaîne d’approvisionnement en café plus durable, plus inclusive et plus résiliente — au bénéfice des producteurs, des entreprises, des consommateurs, et des forêts dont dépend notre avenir commun.


Parmi les produits agricoles les plus consommés au monde, le café occupe une place à part — à la fois emblème culturel et moteur économique pour des millions de petits producteurs. Mais derrière chaque tasse se cache une réalité plus complexe : la culture du café est étroitement liée à des écosystèmes tropicaux parmi les plus riches en biodiversité, situés notamment en Amazonie, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est. Or, l’expansion des plantations de café figure parmi les principaux moteurs de la déforestation dans ces régions. Le remplacement des forêts primaires par des monocultures compromet la santé des sols, détruit des habitats fragiles, perturbe les équilibres climatiques et fragilise les communautés locales. Face à ces enjeux, l’Union européenne change de cap. Avec l’adoption du Règlement sur la déforestation (EUDR), elle impose de nouvelles règles strictes pour s’assurer que les produits commercialisés sur son territoire — café compris — ne soient plus associés à la destruction des forêts. Pour le secteur du café, l’EUDR marque un tournant décisif.

Pourquoi le café est-il dans le viseur de l’EUDR ?

Le café n’est pas une marchandise comme les autres : il fait l’objet d’une passion mondiale, mais soulève également de sérieuses préoccupations environnementales. Entre 1990 et 2020, plus de 420 millions d’hectares de forêts ont disparu dans le monde — soit une superficie supérieure à celle de l’Union européenne. Dans des pays producteurs comme le Brésil, la Colombie ou le Vietnam, l’expansion des plantations de café s’est souvent faite au détriment des forêts tropicales, pour répondre à une demande internationale en constante croissance. Avec l’EUDR, l’Union européenne entend inverser cette dynamique. Le texte impose aux entreprises des obligations strictes en matière de traçabilité et d’évaluation des risques : elles doivent désormais démontrer que le café mis sur le marché européen n’est pas lié à la déforestation et qu’il a été récolté légalement, conformément aux lois du pays d’origine.

Conformité en action : ce que les entreprises du secteur du café doivent mettre en place

Le règlement EUDR impose aux opérateurs et grands négociants de l’UE un processus de diligence raisonnable en trois étapes :

  1. Assurer la traçabilité des grains
    Les entreprises doivent collecter des informations détaillées sur leurs produits, notamment le type, l’origine, la quantité et le code NC, ainsi que des données de géolocalisation (coordonnées ou polygones) pour chaque parcelle de terre. Elles doivent également fournir des documents juridiques prouvant le respect des lois en matière d’environnement, de travail et d’utilisation des terres.
  2. Évaluer les risques
    En s’appuyant sur des cartes de déforestation, des images satellites et des rapports indépendants, les entreprises doivent analyser les risques potentiels de déforestation ou d’illégalité dans leur chaîne d’approvisionnement. Cela inclut également une évaluation du comportement des fournisseurs et du contexte local.
  3. Atténuer les risques identifiés
    Si un risque plus que négligeable est détecté, des mesures doivent être prises avant toute mise sur le marché. Cela peut inclure :
    • la formation ou l’accompagnement des fournisseurs,
    • des audits tiers ou certifications reconnues,
    • ou le changement de fournisseur au profit de sources vérifiées.

Chaque action mise en œuvre doit être documentée pour prouver la conformité aux autorités compétentes.

Défis spécifiques aux chaînes d’approvisionnement du café

La mise en conformité représente un défi particulièrement complexe pour le secteur du café. La majorité de la production mondiale repose sur de petits exploitants, qui ne disposent pas toujours des outils, technologies ou compétences nécessaires pour fournir des données géolocalisées précises ou les documents juridiques exigés. La traçabilité s’en trouve d’autant plus compliquée que les grains de café sont fréquemment mélangés au cours des étapes de transformation, rendant le suivi des lots extrêmement difficile.

À ces obstacles s’ajoutent :

  • un manque d’infrastructures numériques dans de nombreuses régions productrices ;
  • un accès limité à des services de certification ou d’audit à un coût abordable ;
  • des coûts initiaux de mise en conformité élevés, sans garantie de retour sur investissement.

Sans un accompagnement ciblé et une collaboration renforcée avec les acteurs locaux, les petits producteurs risquent à terme d’être exclus des marchés européens.

De l’obligation à l’opportunité

Malgré les nombreux défis, l’EUDR peut devenir un levier de transformation positive pour le secteur du café. Les entreprises qui s’engagent de manière proactive dans la mise en conformité ont l’opportunité de renforcer la transparence de leur chaîne d’approvisionnement, d’accéder à des marchés sensibles aux enjeux de durabilité et d’améliorer la réputation de leur marque. La demande des consommateurs pour des produits issus de sources éthiques ne cesse de croître — et le café n’échappe pas à cette tendance.

Pour les petits exploitants, l’intégration dans des chaînes d’approvisionnement vérifiées peut ouvrir la voie à des bénéfices durables : meilleurs prix, partenariats commerciaux plus stables, et résilience accrue face aux aléas climatiques et économiques.

Pourquoi la technologie est-elle essentielle ?

La conformité manuelle n’est tout simplement pas viable à grande échelle. Le niveau d’exigence imposé par l’EUDR — en matière de traçabilité, de documentation et d’évaluation des risques — rend indispensable le recours à des solutions numériques. De la surveillance satellitaire à la génération automatisée de rapports, en passant par la collaboration en temps réel avec les fournisseurs, la technologie permet de répondre à ces obligations sans nuire à l’efficacité opérationnelle.

Les solutions numériques présentent des avantages majeurs :

  • Traçabilité complète, de la ferme au port, grâce aux outils géospatiaux et à la cartographie GPS
  • Analyse des risques et documentation automatisées, réduisant considérablement la charge administrative
  • Collaboration fluide et instantanée tout au long des chaînes d’approvisionnement mondiales

osapiens : accompagner le secteur du café avec une technologie évolutive

osapiens HUB for EUDR a été spécialement conçu pour répondre aux défis de la conformité en matière de déforestation dans des chaînes d’approvisionnement aussi complexes que celle du café. Il permet aux entreprises d’intégrer des données en temps réel, d’automatiser l’évaluation des risques et de gérer l’ensemble de la documentation requise, le tout via une plateforme robuste et évolutive.

De la collecte des données de géolocalisation à l’identification des fournisseurs à risque, jusqu’à la génération des rapports de diligence raisonnable, osapiens transforme une obligation réglementaire en un levier stratégique. En plaçant la transparence et l’efficacité au cœur de sa solution, osapiens permet aux entreprises de garantir non seulement leur conformité à l’EUDR, mais aussi la cohérence avec leurs objectifs de durabilité et de performance commerciale.

L’avenir du café est transparent

L’EUDR ne représente pas seulement un changement réglementaire : il marque une transformation en profondeur du secteur du café. Il pousse les entreprises à repenser leurs pratiques d’approvisionnement, de traçabilité et de certification, tout en leur offrant l’opportunité d’agir concrètement en faveur de la planète. Avec les bons outils technologiques et les bons partenariats, la conformité ne se limite plus à une simple formalité. Elle peut devenir le point de départ d’une chaîne d’approvisionnement en café plus durable, plus inclusive et plus résiliente — au bénéfice des producteurs, des entreprises, des consommateurs, et des forêts dont dépend notre avenir commun.