À l’approche de l’entrée en vigueur du règlement européen sur la déforestation (EUDR), les entreprises du monde entier s’organisent pour répondre à ses exigences strictes en matière de diligence raisonnable. Au cœur de ce dispositif : le système de classement par pays. Ce mécanisme vise à évaluer le niveau de risque lié à la déforestation en fonction de l’origine géographique des matières premières clés, afin d’aider les entreprises à mieux sécuriser leur chaîne d’approvisionnement. 
 
En classant les pays en trois niveaux de risque — faible, intermédiaire ou élevé — l’UE entend rendre le processus de conformité plus ciblé et plus efficace. Si ce système apporte une lisibilité accrue à l’échelle macro, il introduit aussi de nouvelles complexités, notamment pour les entreprises opérant avec des chaînes d’approvisionnement mondiales et multi-niveaux. Comprendre le fonctionnement du système de benchmarking européen et ses répercussions sur vos stratégies d’approvisionnement et de gestion des risques est donc essentiel pour rester à la fois conforme et compétitif dans un cadre réglementaire en constante évolution.  

Qu’est-ce que le système de benchmarking de l’EUDR ? 

Mis en place par la Commission européenne, le système de benchmarking par pays est un outil de classification visant à évaluer le risque de déforestation lié à la production de certaines matières premières dans différents pays. Il couvre sept produits réglementés : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le caoutchouc, le soja et le bois, ainsi que certains de leurs produits dérivés. 

Chaque pays est classé dans l’une des trois catégories suivantes :

• Risque faible : une procédure de diligence raisonnable allégée s’applique. Aucune évaluation ni atténuation des risques n’est requise. 
• Risque intermédiaire : une diligence raisonnable complète est exigée, incluant la géolocalisation, l’évaluation des risques et les mesures d’atténuation. 
• Risque élevé : les obligations sont identiques à celles du niveau intermédiaire, mais assorties d’un contrôle renforcé et d’exigences accrues en matière d’atténuation. 

Cette classification repose sur plusieurs facteurs : 

• Les taux de déforestation passés et les tendances observées 
• La qualité de la gouvernance forestière du pays et sa capacité à faire appliquer sa législation 
• La transparence et la disponibilité des données de géolocalisation 
• Le degré de coopération avec l’UE en matière de durabilité et de traçabilité 

Le classement n’est pas figé : il fera l’objet de révisions et de mises à jour régulières. Les entreprises devront donc rester vigilantes et ajuster leurs stratégies d’approvisionnement en fonction des évolutions de classification. Cette approche dynamique a pour objectif d’encourager les pays producteurs à renforcer la protection de leurs forêts et à améliorer leur gouvernance, dans l’espoir d’accéder à une catégorie de risque inférieur.   

Pourquoi est-ce crucial ? Les produits mixtes héritent du niveau de risque le plus élevé 

L’un des aspects les plus opérationnels du système de benchmarking EUDR concerne l’analyse des produits à risques mixtes. Conformément au règlement, si des matières premières provenant de différents niveaux de risque sont stockées, transportées ou transformées ensemble — dans un silo, un entrepôt ou un conteneur commun, par exemple — l’ensemble du lot est automatiquement classé selon le niveau de risque le plus élevé. 

Autrement dit, si une infime partie d’un lot provient d’un pays classé à haut risque, l’ensemble du volume est automatiquement considéré comme à risque élevé. De même, si des matières issues de zones à risque intermédiaire sont mélangées à des produits à faible risque, le lot hérite du niveau de risque intermédiaire. 

Cette mesure vise à éviter toute tentative de contournement du règlement par le biais de mélanges ou d’agrégations. Elle pose toutefois un véritable défi aux entreprises ayant recours à la logistique en vrac ou à des infrastructures partagées — notamment dans des secteurs comme le cacao, le café, le soja ou l’huile de palme.

Par example : 

• Si une cargaison de grains de café provenant d’un pays à faible risque est mélangée, dans un même silo, à des grains issus d’un pays à haut risque, l’ensemble du lot sera automatiquement classé comme présentant un risque élevé. 
• Cela implique l’application d’une diligence raisonnable complète — incluant géolocalisation, évaluation et atténuation des risques — quelle que soit la proportion de matières à faible risque. 

Les entreprises doivent donc repenser en profondeur la gestion du stockage, du transport et de la traçabilité. Pour rester conformes et limiter leur exposition aux risques, il devient crucial de mettre en place des stratégies de ségrégation rigoureuses, ainsi que des outils numériques capables de tracer l’origine des matières au niveau des lots. 

Sécuriser votre chaîne d’approvisionnement : ne vous arrêtez pas au risque pays

Le système de benchmarking offre une base précieuse, mais s’en tenir uniquement aux classifications nationales peut être trompeur. Le risque de déforestation varie fortement à l’intérieur même d’un pays — selon les régions, les zones de production, voire les fournisseurs individuels. C’est pourquoi il devient essentiel de compléter l’analyse par des évaluations de risque ciblées, menées directement au niveau des fournisseurs, pour une stratégie d’approvisionnement véritablement pérenne. 

Adopter cette approche plus granulaire permet aux entreprises de : 

• Identifier des partenaires à faible risque, même dans des pays classés à risque intermédiaire ou élevé 
• Éviter les exclusions généralisées, en valorisant les producteurs durables au sein de régions à risque 
• Nouer des relations durables avec des fournisseurs transparents, traçables et conformes

L’évaluation des risques au niveau des fournisseurs permet aux entreprises de sécuriser durablement leur chaîne d’approvisionnement. À mesure que l’UE renforce et élargit ses exigences en matière de durabilité, des données plus fines sur la traçabilité et les risques pourraient devenir obligatoires. Les entreprises disposant déjà de ces informations seront mieux préparées pour s’adapter rapidement, rester conformes et préserver leur accès au marché. 

En résumé, dépasser ce benchmarking, c’est investir dans la résilience. Ce n’est pas uniquement une question de conformité : c’est l’opportunité de bâtir une chaîne d’approvisionnement plus intelligente, plus agile et mieux armée face aux risques réglementaires, environnementaux et réputationnels. 

Comment osapiens peut vous aider : automatiser la conformité dans des chaînes logistiques complexes 

Dans la réalité, les chaînes logistiques sont rarement linéaires. Les produits sont stockés dans des silos partagés, transportés en vrac ou composés d’éléments issus de multiples fournisseurs, chacun pouvant relever d’un niveau de risque différent. Face à cette complexité, la diligence raisonnable manuelle devient chronophage, sujette à erreurs et difficile à déployer à grande échelle. 

C’est là qu’intervient osapiens HUB for EUDR. Cette solution basée sur l’IA automatise la création des déclarations de diligence raisonnable en combinant, dans un processus unifié et sécurisé, les données de référence, les profils de risque fournisseurs et les mesures d’atténuation. 

Comment ça fonctionne ? 

• Lorsqu’un lot contient des produits d’origines multiples, la plateforme applique automatiquement la classification de risque la plus élevée présente, conformément à la réglementation. 
• Lors de la création de nouveaux produits — par exemple, une table fabriquée à partir de bois provenant de plusieurs expéditions — osapiens HUB référence automatiquement les déclarations de diligence raisonnable existantes selon différentes méthodes d’agrégation (FIFO, fenêtre glissante, traçabilité interne) et génère une déclaration de diligence raisonnable conforme, complète et automatisée. 
• Chaque composant est tracé jusqu’à son origine, le risque associé est évalué, et les mesures d’atténuation appropriées sont appliquées. 
• Enfin, la plateforme s’actualise en continu selon le dernier classement des pays de l’UE, pour garantir que vos efforts de conformité restent alignés avec les exigences en vigueur. 

Ce niveau d’automatisation ne se contente pas de garantir le respect des exigences réglementaires : il renforce la transparence, allège la charge administrative et offre une traçabilité complète avec une piste d’audit claire pour les autorités comme pour vos partenaires commerciaux. 

Prenez une longueur d’avance avec une conformité intelligente – avant qu’il ne soit trop tard  

Le système de benchmarking de l’UE n’est qu’un élément de l’équation EUDR. Beaucoup d’entreprises s’appuient encore sur des classements statiques de pays — une approche qui ne suffira plus. La conformité exige désormais une traçabilité complète, des données de géolocalisation précises, des évaluations de risques continues et une diligence raisonnable vérifiable. Celles qui attendent risquent de prendre du retard — ou de perdre purement et simplement l’accès au marché. 

La conformité intelligente n’est pas une simple case à cocher – c’est un véritable avantage concurrentiel. Avec osapiens HUB, vous automatisez la conformité EUDR – vous réduisez la complexité, éliminez les incertitudes et garantissez la sécurité juridique. Agissez maintenant et sécurisez votre chaîne d’approvisionnement.