La directive NIS2 expliquée : obligations en matière de cybersécurité pour les entreprises de l’UE

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août 4, 2025

Temps de lecture 7 min.

Les cyberattaques se multiplient et gagnent en complexité à travers l’Union européenne. Pourtant, moins d’une organisation sur trois se sent réellement prête à les anticiper ou à y répondre efficacement. Face à cette montée en puissance des menaces numériques, l’UE a placé la cybersécurité au cœur de ses priorités, en déployant plusieurs réglementations pour renforcer la résilience du tissu économique européen et protéger ses infrastructures critiques.

La première directive NIS avait pour ambition d’élever les standards de cybersécurité en améliorant les capacités nationales, en favorisant la coopération entre États membres, et en établissant des règles communes de gestion des risques et de notification des incidents. Mais son champ d’application restait limité à certains fournisseurs de services essentiels, laissant de nombreux secteurs sans cadre réglementaire, donc plus exposés. Pour combler ces lacunes, la Commission européenne a adopté une version renforcée : la directive NIS2.

Une réponse moderne aux enjeux d’une Europe interconnectée

Entrée en vigueur le 16 janvier 2023, la directive sur la sécurité des réseaux et de l’information (NIS2) marque une évolution majeure du cadre européen en matière de cybersécurité. Prolongeant et renforçant la première directive NIS, elle a été conçue pour combler ses limites et élargir son champ d’application.

L’objectif reste le même : renforcer la sécurité des réseaux et des systèmes d’information à l’échelle de l’UE. Mais la NIS2 va plus loin. Elle impose des normes plus strictes, élargit la liste des secteurs concernés, et introduit de nouvelles exigences en matière de gouvernance, de notification des incidents et de gestion des risques liés à la chaîne d’approvisionnement. 

Quelles sont les exigences clés de la directive NIS2 ?

La directive NIS2 fixe un cadre clair autour de quatre piliers majeurs : la gestion des risques, les obligations de déclaration, la responsabilité des dirigeants et la continuité des activités. Des règles renforcées, assorties de sanctions importantes en cas de non-conformité. Voici un aperçu détaillé de ces domaines clés.

Une gestion des risques renforcée 

La directive NIS2 impose aux organisations de mettre en place une approche rigoureuse de gestion et d’atténuation des risques cyber. Plutôt que d’imposer des technologies spécifiques, elle définit des objectifs de sécurité clairs et des domaines de contrôle prioritaires, notamment :

  1. Authentification multifacteur (MFA) mise en œuvre chaque fois que possible
  2. Chiffrement systématique des données sensibles et sauvegardes régulières pour garantir une récupération rapide
  3. Déploiement de pare-feu et de systèmes de détection/prévention des intrusions (IDS/IPS)
  4. Procédures de réponse aux incidents clairement définies et opérationnelles
  5. Évaluation de la cybersécurité des fournisseurs et prestataires tiers

Cybersécurité : une responsabilité assumée au plus haut niveau 

La directive NIS2 place la haute direction au cœur du dispositif de conformité. Elle érige la cybersécurité en enjeu stratégique, relevant directement du conseil d’administration, et non plus d’un simple impératif opérationnel. Les dirigeants sont désormais tenus légalement responsables de la mise en œuvre, du suivi et de l’efficacité des mesures de sécurité. Leur implication doit être active, documentée et démontrable. Voici les principales mesures attendues de leur part :

  1. Définir, valider et piloter les politiques de cybersécurité en conformité avec la directive
  2. Suivre des formations dédiées, pour rester informés des menaces et obligations réglementaires
  3. Assumer la responsabilité en cas de manquements ou de failles identifiées

Obligations renforcées en matière de signalement des incidents  

Les entreprises sont désormais dans l’obligation de signaler sans délai tout incident de cybersécurité aux autorités nationales compétentes. Le calendrier à respecter est strict :

  1. Une alerte précoce doit être transmise dans les 24 heures, indiquant qu’un incident est survenu, même si toutes les informations ne sont pas encore disponibles.
  2. Un rapport détaillé doit être soumis sous 72 heures, incluant la nature de la violation, son impact et les premières mesures d’atténuation mises en place.
  3. Un rapport final doit être remis sous un mois, précisant les actions de rétablissement engagées et les améliorations durables prévues pour éviter une récidive.
  4. Tout manquement à ces obligations peut entraîner des sanctions financières importantes et un renforcement du contrôle réglementaire.

Continuité des activités : un pilier essentiel de la cyber-résilience

Pour garantir une reprise rapide après un incident, les organisations doivent élaborer un plan de continuité des activités structuré et opérationnel. Celui-ci peut inclure les éléments suivants :

  1. Réduction des interruptions grâce à des procédures claires de reprise d’urgence et de restauration des systèmes critiques
  2. Mise en place d’équipes de gestion de crise dédiées, afin de coordonner efficacement les actions de réponse et accélérer le retour à la normale

Qui est concerné ? Comprendre l’élargissement du champ d’application de la directive NIS2

La directive NIS2 élargit considérablement son périmètre pour mieux répondre aux enjeux actuels de cybersécurité. Les secteurs couverts sont désormais regroupés en deux catégories : les secteurs hautement critiques et les autres secteurs critiques  (comme établi dans les Annexes I & II). Consultez l’infographie ci-dessous pour découvrir en détail les secteurs désormais concernés.

Avec cet élargissement, de nombreuses entités publiques et privées entrent désormais dans le champ d’application de la directive. Pour savoir si votre entreprise est concernée, vérifiez les critères suivants :

  1. Vous appartenez à l’un des secteurs listés dans l’Annexe I ou II, et
  2. Vous êtes une entité importante (au moins 50 employés ou un bilan supérieur à 10 millions d’euros), une entité essentielle (au moins 250 employés, un chiffre d’affaires > 50 millions d’euros et un bilan > 43 millions d’euros)

Les entreprises établies hors de l’UE sont également concernées si elles fournissent des services critiques sur le territoire européen.

Simplifiez votre conformité à la directive NIS2 avec osapiens HUB 

osapiens HUB for NIS2 est une solution tout-en-un, évolutive et intuitive, conçue pour aider les entreprises de toutes tailles à se conformer efficacement et en toute transparence à la directive. Développée en partenariat avec les experts en cybersécurité de VICCON, la solution est conforme by design et parfaitement alignée sur les exigences de la directive. Des services de conseil spécialisés peuvent également être mobilisés pour un accompagnement sur mesure.

Grâce à une plateforme unique, osapiens HUB centralise : la gestion des risques, la gouvernance des fournisseurs, et les achats responsables, en intégrant les volets ESG, cyberrisques, et bien plus encore. Des fonctionnalités puissantes facilitent chaque étape du processus : analyse des risques, signalement et suivi des incidents, gestion des cas, automatisation des tâches de conformité. Les workflows guidés limitent les efforts manuels, s’intègrent facilement aux structures existantes, et rendent simples même les processus les plus complexes.

Votre entreprise est-elle prête à relever le défi NIS2 ? Faites le choix d’une conformité maîtrisée avec osapiens HUB for NIS2 – une plateforme tout-en-un garantissant sécurité, efficacité et transparence.


Les cyberattaques se multiplient et gagnent en complexité à travers l’Union européenne. Pourtant, moins d’une organisation sur trois se sent réellement prête à les anticiper ou à y répondre efficacement. Face à cette montée en puissance des menaces numériques, l’UE a placé la cybersécurité au cœur de ses priorités, en déployant plusieurs réglementations pour renforcer la résilience du tissu économique européen et protéger ses infrastructures critiques.

La première directive NIS avait pour ambition d’élever les standards de cybersécurité en améliorant les capacités nationales, en favorisant la coopération entre États membres, et en établissant des règles communes de gestion des risques et de notification des incidents. Mais son champ d’application restait limité à certains fournisseurs de services essentiels, laissant de nombreux secteurs sans cadre réglementaire, donc plus exposés. Pour combler ces lacunes, la Commission européenne a adopté une version renforcée : la directive NIS2.

Une réponse moderne aux enjeux d’une Europe interconnectée

Entrée en vigueur le 16 janvier 2023, la directive sur la sécurité des réseaux et de l’information (NIS2) marque une évolution majeure du cadre européen en matière de cybersécurité. Prolongeant et renforçant la première directive NIS, elle a été conçue pour combler ses limites et élargir son champ d’application.

L’objectif reste le même : renforcer la sécurité des réseaux et des systèmes d’information à l’échelle de l’UE. Mais la NIS2 va plus loin. Elle impose des normes plus strictes, élargit la liste des secteurs concernés, et introduit de nouvelles exigences en matière de gouvernance, de notification des incidents et de gestion des risques liés à la chaîne d’approvisionnement. 

Quelles sont les exigences clés de la directive NIS2 ?

La directive NIS2 fixe un cadre clair autour de quatre piliers majeurs : la gestion des risques, les obligations de déclaration, la responsabilité des dirigeants et la continuité des activités. Des règles renforcées, assorties de sanctions importantes en cas de non-conformité. Voici un aperçu détaillé de ces domaines clés.

Une gestion des risques renforcée 

La directive NIS2 impose aux organisations de mettre en place une approche rigoureuse de gestion et d’atténuation des risques cyber. Plutôt que d’imposer des technologies spécifiques, elle définit des objectifs de sécurité clairs et des domaines de contrôle prioritaires, notamment :

  1. Authentification multifacteur (MFA) mise en œuvre chaque fois que possible
  2. Chiffrement systématique des données sensibles et sauvegardes régulières pour garantir une récupération rapide
  3. Déploiement de pare-feu et de systèmes de détection/prévention des intrusions (IDS/IPS)
  4. Procédures de réponse aux incidents clairement définies et opérationnelles
  5. Évaluation de la cybersécurité des fournisseurs et prestataires tiers

Cybersécurité : une responsabilité assumée au plus haut niveau 

La directive NIS2 place la haute direction au cœur du dispositif de conformité. Elle érige la cybersécurité en enjeu stratégique, relevant directement du conseil d’administration, et non plus d’un simple impératif opérationnel. Les dirigeants sont désormais tenus légalement responsables de la mise en œuvre, du suivi et de l’efficacité des mesures de sécurité. Leur implication doit être active, documentée et démontrable. Voici les principales mesures attendues de leur part :

  1. Définir, valider et piloter les politiques de cybersécurité en conformité avec la directive
  2. Suivre des formations dédiées, pour rester informés des menaces et obligations réglementaires
  3. Assumer la responsabilité en cas de manquements ou de failles identifiées

Obligations renforcées en matière de signalement des incidents  

Les entreprises sont désormais dans l’obligation de signaler sans délai tout incident de cybersécurité aux autorités nationales compétentes. Le calendrier à respecter est strict :

  1. Une alerte précoce doit être transmise dans les 24 heures, indiquant qu’un incident est survenu, même si toutes les informations ne sont pas encore disponibles.
  2. Un rapport détaillé doit être soumis sous 72 heures, incluant la nature de la violation, son impact et les premières mesures d’atténuation mises en place.
  3. Un rapport final doit être remis sous un mois, précisant les actions de rétablissement engagées et les améliorations durables prévues pour éviter une récidive.
  4. Tout manquement à ces obligations peut entraîner des sanctions financières importantes et un renforcement du contrôle réglementaire.

Continuité des activités : un pilier essentiel de la cyber-résilience

Pour garantir une reprise rapide après un incident, les organisations doivent élaborer un plan de continuité des activités structuré et opérationnel. Celui-ci peut inclure les éléments suivants :

  1. Réduction des interruptions grâce à des procédures claires de reprise d’urgence et de restauration des systèmes critiques
  2. Mise en place d’équipes de gestion de crise dédiées, afin de coordonner efficacement les actions de réponse et accélérer le retour à la normale

Qui est concerné ? Comprendre l’élargissement du champ d’application de la directive NIS2

La directive NIS2 élargit considérablement son périmètre pour mieux répondre aux enjeux actuels de cybersécurité. Les secteurs couverts sont désormais regroupés en deux catégories : les secteurs hautement critiques et les autres secteurs critiques  (comme établi dans les Annexes I & II). Consultez l’infographie ci-dessous pour découvrir en détail les secteurs désormais concernés.

Avec cet élargissement, de nombreuses entités publiques et privées entrent désormais dans le champ d’application de la directive. Pour savoir si votre entreprise est concernée, vérifiez les critères suivants :

  1. Vous appartenez à l’un des secteurs listés dans l’Annexe I ou II, et
  2. Vous êtes une entité importante (au moins 50 employés ou un bilan supérieur à 10 millions d’euros), une entité essentielle (au moins 250 employés, un chiffre d’affaires > 50 millions d’euros et un bilan > 43 millions d’euros)

Les entreprises établies hors de l’UE sont également concernées si elles fournissent des services critiques sur le territoire européen.

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osapiens HUB for NIS2 est une solution tout-en-un, évolutive et intuitive, conçue pour aider les entreprises de toutes tailles à se conformer efficacement et en toute transparence à la directive. Développée en partenariat avec les experts en cybersécurité de VICCON, la solution est conforme by design et parfaitement alignée sur les exigences de la directive. Des services de conseil spécialisés peuvent également être mobilisés pour un accompagnement sur mesure.

Grâce à une plateforme unique, osapiens HUB centralise : la gestion des risques, la gouvernance des fournisseurs, et les achats responsables, en intégrant les volets ESG, cyberrisques, et bien plus encore. Des fonctionnalités puissantes facilitent chaque étape du processus : analyse des risques, signalement et suivi des incidents, gestion des cas, automatisation des tâches de conformité. Les workflows guidés limitent les efforts manuels, s’intègrent facilement aux structures existantes, et rendent simples même les processus les plus complexes.

Votre entreprise est-elle prête à relever le défi NIS2 ? Faites le choix d’une conformité maîtrisée avec osapiens HUB for NIS2 – une plateforme tout-en-un garantissant sécurité, efficacité et transparence.