Le luxe sous le regard de l’EUDR : Quels sont les produits concernés ?

À compter du 30 décembre 2024, l’EUDR imposera aux entreprises européennes de garantir des chaînes d’approvisionnement exemptes de déforestation. Ce règlement cible des matières premières telles que le caoutchouc, le café, le cacao, l’huile de palme, le soja, le bois, le bétail, ainsi que plusieurs de leurs dérivés. Les exigences de l’EUDR sont rigoureuses, incluant la collecte, le traitement et l’analyse de vastes volumes de données.

La qualité étant indissociable du luxe, les normes les plus élevées en matière de performance environnementale et sociale doivent également être respectées. Bien que certains opposent luxe et durabilité, cette perception est souvent erronée : les produits de luxe ont généralement une durée de vie supérieure à la moyenne, grâce à des matériaux de haute qualité, un savoir-faire minutieux et un design intemporel.

En somme, les produits de luxe tendent à être plus durables que de nombreux biens de consommation courante. Cependant, la durabilité ne doit pas seulement concerner leur longévité, mais également leur fabrication, les matériaux employés, et l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.

Qu’est-ce qu’un produit de luxe ?

Selon certaines définitions, le luxe est perçu comme une forme superficielle de consommation, définissant les individus par leurs possessions et leur richesse. Aujourd’hui, cependant, l’accent ne se porte plus uniquement sur la simple possession d’objets, mais sur l’expérience personnelle, le lien émotionnel, ainsi que sur la qualité et la durabilité du produit. Un produit de luxe se distingue par son prix plus élevé par rapport à un produit courant, car il est conçu pour offrir à l’acheteur un sentiment d’exclusivité. Dîner dans un restaurant de luxe ne se résume pas à déguster un repas raffiné, mais à vivre une expérience unique dans une atmosphère soignée.

Défis dans le processus de mise en œuvre

L’évolution du concept de luxe s’accompagne d’une prise de conscience croissante de la durabilité chez les clients, particulièrement chez les jeunes générations, qui accordent une attention accrue à cet aspect. La pression sur les entreprises de luxe pour intégrer la durabilité dans leur stratégie ne cesse de s’intensifier. Elles doivent désormais s’assurer que leurs zones de production sont exemptes de déforestation. Cependant, la collecte des données nécessaires reste un défi en raison de la complexité des chaînes d’approvisionnement, où un vaste réseau de fournisseurs complique la traçabilité des matières premières.

Si les marques de luxe européennes sont confrontées à ce défi majeur, les entreprises qui ne vendent pas dans l’UE bénéficient d’un avantage concurrentiel, car elles peuvent encore s’appuyer sur des fournisseurs moins chers et soumis à des réglementations moins strictes.

Produits concernés par l’EUDR dans le secteur du luxe

Le luxe englobe plusieurs secteurs dont les produits sont soumis au règlement EUDR.

Dans le secteur de la mode, le cuir est le principal matériau concerné, utilisé massivement pour la fabrication de sacs à main, de chaussures de marque et de ceintures. Cependant, le cuir peut également être fabriqué à partir de liège, un matériau issu de l’écorce du chêne-liège, offrant une alternative durable et régionale. Le caoutchouc, couramment utilisé dans la production de chaussures haut de gamme, peut être remplacé par des alternatives telles que la plante guayule ou le pissenlit russe. Une autre option écologique est le caoutchouc de jungle, cultivé entre d’autres arbres dans les forêts tropicales d’Indonésie.

L’industrie alimentaire est également concernée, devant prouver que ses chaînes d’approvisionnement sont exemptes de déforestation. Les matières premières visées par l’EUDR, comme le café, le bœuf, le cacao, l’huile de palme et le soja, se retrouvent par exemple dans les restaurants de luxe, dans la production de chocolat, le café de marques prestigieuses, ou encore dans le soja utilisé dans les produits végans ou végétariens.

Moins évidente mais tout aussi concernée, l’huile de palme est présente dans le secteur du luxe, notamment dans l’industrie cosmétique pour la fabrication de crèmes pour les mains et le corps. D’autres produits impactés par le règlement incluent les meubles en bois ou les accessoires de luxe dans l’industrie du mobilier, ainsi que les pneus et les intérieurs en caoutchouc ou en cuir dans le secteur des voitures de luxe.

La solution logicielle d’osapiens permet de se conformer aux règles de l’EUDR

L’EUDR présente plusieurs défis que les entreprises ne peuvent pas relever manuellement. Un logiciel comme la solution osapiens permet de les surmonter de manière efficace et conforme. La plateforme osapiens HUB offre un avantage supplémentaire en fournissant aux entreprises une vue d’ensemble complète des données collectées et des résultats des analyses de risques. Basée sur la collecte de données des fournisseurs, elle utilise l’intelligence artificielle pour évaluer les risques de déforestation. De plus, osapiens HUB for EUDR intègre l’imagerie satellite pour vérifier si une zone a été déboisée.

Cette automatisation et numérisation des processus réduit considérablement les efforts de collecte de données pour les entreprises de luxe, tout en facilitant l’intégration de la durabilité dans leur stratégie.

Les avantages de la solution osapiens pour le secteur du luxe

osapiens propose une plateforme logicielle holistique qui intègre diverses solutions, telles que l’osapiens HUB for CSRD ou l’osapiens HUB for CSDDD, permettant une mise en œuvre complète de la législation ESG. Les données collectées, par exemple pour l’analyse de risque dans le cadre de l’EUDR, peuvent également être réutilisées pour se conformer à d’autres réglementations. En plus de la numérisation et de l’automatisation des processus, osapiens assure une conformité juridique solide pour ses solutions logicielles grâce à sa collaboration avec le cabinet de droit commercial Graf von Westphalen.