Le développement durable s’impose aujourd’hui comme une priorité mondiale, tant pour la société que pour les entreprises. Face au changement climatique, à la raréfaction des ressources et à l’aggravation des inégalités sociales, les entreprises sont appelées à assumer davantage de responsabilités environnementales et sociales. Une étude menée en 2020 par l’institut de recherche Capgemini a révélé que 79 % des consommateurs attendent des entreprises qu’elles adoptent des pratiques durables, ajustant même leurs décisions d’achat en fonction de ces valeurs. Les investisseurs accordent également une importance accrue aux critères ESG, tandis que le public réclame transparence et durabilité dans les pratiques commerciales. Les entreprises qui relèvent ces défis renforcent leur réputation et préservent leur compétitivité à long terme.
Pour répondre à ces attentes, l’Union européenne a mis en place la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD), qui introduit de nouvelles normes pour la transparence des pratiques de durabilité. En vertu de cette directive, les entreprises devront publier des rapports détaillés sur leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). L’objectif est de fournir aux investisseurs et autres parties prenantes des informations fiables et comparables, essentielles pour des décisions éclairées et responsables.
La CSRD remplace la NFRD
La CSRD prend le relais de l’ancienne directive sur l’information non financière (NFRD) et élargit considérablement les obligations de reporting à un plus grand nombre d’entreprises. Cette extension souligne la position de l’UE en tant que leader dans la lutte contre le changement climatique et dans la transition vers une économie durable.
Les entreprises face aux obligations de déclaration élargies
Avec l’élargissement des obligations de reporting imposées par la CSRD, de nombreuses entreprises s’interrogent désormais sur leur inclusion dans son champ d’application. La nouvelle directive exige un reporting en matière de durabilité pour un nombre bien plus important d’entreprises. Bien que les grandes entreprises restent au centre des préoccupations, les entreprises de taille moyenne seront également soumises à ces exigences. Actuellement, la directive s’applique aux entreprises cotées en bourse. Cependant, à partir de janvier 2025, elle s’étendra aux entreprises répondant à au moins deux des critères suivants :
- plus de 250 employés
- chiffre d’affaires annuel supérieur à 25 millions d’euros
- total du bilan supérieur à 50 millions d’euros
Dans les prochaines années, le champ d’application continuera de s’étendre, et les petites et moyennes entreprises (PME) pourraient également être concernées d’ici 2026. Au total, ces nouvelles exigences s’appliqueront à environ 50 000 entreprises dans l’UE et à près de 6000 en France.
Les entreprises internationales doivent également prendre en compte ces exigences : même si leur siège est en dehors de l’UE, leurs filiales et succursales dans l’UE peuvent être soumises à ces réglementations. D’ici 2028, les entreprises non européennes réalisant plus de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires net dans l’UE devront également fournir des rapports de développement durable conformes aux normes de la CSRD. Cette directive souligne que les rapports sur le développement durable sont désormais une norme attendue des entreprises, au-delà des frontières de l’UE.
Nouvelles exigences pour les rapports de durabilité
La CSRD élargit significativement le nombre d’entreprises concernées et les exigences de contenu pour les rapports sur le développement durable par rapport à la NFRD. Désormais, les entreprises devront communiquer des informations plus complètes et détaillées sur leurs pratiques de durabilité, avec un accent renforcé sur les critères ESG.
La CSRD vise principalement à garantir la comparabilité et la fiabilité des rapports d’entreprise. Pour y parvenir, elle impose aux entreprises de structurer leurs rapports conformément aux nouvelles normes européennes de reporting sur le développement durable (ESRS), qui offrent des directives cohérentes et précises. Ces normes couvrent les principaux aspects du développement durable, incluant les risques climatiques, l’impact environnemental, ainsi que les enjeux sociaux tels que les droits des employés et la responsabilité sociétale des entreprises.
Les normes ESRS auxquelles une entreprise doit se conformer sont déterminées par une analyse de « double matérialité », qui évalue les enjeux de durabilité selon deux axes : la pertinence financière (matérialité financière) et l’impact environnemental et social (matérialité d’impact).
Ces exigences détaillées obligent souvent les entreprises à réajuster substantiellement leurs processus de reporting. Alors que la NFRD offrait une certaine flexibilité, la CSRD nécessite une approche structurée et axée sur les données, impliquant potentiellement des investissements dans de nouvelles technologies et la formation du personnel.
Voir la CSRD comme une opportunité
Les nouvelles exigences de la CSRD peuvent sembler contraignantes au premier abord, mais elles offrent aussi une véritable opportunité pour les entreprises. La directive permet de clarifier leurs stratégies de développement durable et de se positionner en tant qu’acteurs responsables. En intégrant de manière proactive le développement durable dans leurs stratégies, les entreprises peuvent non seulement renforcer la confiance des clients et la fidélisation des employés, mais aussi, à terme, améliorer leurs performances financières.
De plus, les exigences de la CSRD encouragent les entreprises à optimiser leurs processus internes et la gestion des données, favorisant ainsi une efficacité accrue et une prise de décision plus éclairée sur le long terme. En considérant la CSRD comme une opportunité stratégique, les entreprises peuvent consolider leur position sur le marché dans un contexte où le développement durable devient un impératif croissant.
Mettre en œuvre la CSRD de manière efficace grâce à une technologie de pointe
Le volume et la complexité des données exigées – des indicateurs ESG à l’analyse de double matérialité – représentent un défi considérable pour de nombreuses entreprises. Les processus manuels et les feuilles de calcul traditionnelles ne suffisent plus pour répondre aux nouvelles normes. Par conséquent, la CSRD impose des ajustements organisationnels ainsi que l’adoption de technologies avancées, indispensables pour garantir un reporting efficace et précis.
Des solutions numériques et plateformes logicielles spécialisées offrent un soutien crucial. Grâce à des outils modernes, les entreprises peuvent centraliser, analyser et compiler leurs données en rapports conformes aux normes ESRS. Ces technologies rendent les rapports de développement durable plus efficaces et permettent aux entreprises d’automatiser le processus de reporting, garantissant ainsi transparence et conformité pour les parties prenantes.
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